dimanche 24 novembre 2013

100 000 signes de fantasy

100 000 signes, encore, un chiffre rond comme une étape. J'ai déjà tenté le roman, avec le planet-opéra Kaus Primera évoqué sur ce blog, et qui avait dépassé les 400 000 signes. C'était le premier texte long au bout duquel j'ai réussi à mettre un point. Roman aujourd'hui en sommeil, parce qu'il a besoin d'une bonne révision, et parce qu'il préfigure davantage une trilogie qu'un stand-alone.

Mais le retour à la nouvelle avait quelque chose de frustrant. Après quatre ou cinq textes courts, j'ai senti un manque. Comme si désormais il fallait que je passe à plus grand. Alors me voici plongé dans un nouveau projet.

C'est de la fantasy d'aventure. Jamais je n'aurais pensé écrire de la fantasy, de la fantasy pur jus, avec des combats à l'épée et des créatures...
Mais il y a eu une opportunité, une rencontre, un éditeur qui souhaite une saga parallèle à un cycle existant. Impossible d'en dire plus en l'état, mais disons que si l'univers est imposé, j'ai carte blanche pour le scénario. Bien sûr, il faut que tout soit validé à la fin, mais j'ai la chance de ne pas avoir à démarcher cinquante maisons d'éditions avec un manuscrit. D'avoir un projet qui, au minimum, sera lu avec attention par l'éditeur.

Donc me voici avec mes 100 000 signes de fantasy. Et oui, c'est tout aussi agréable à écrire que de la SF. Avec une manière légèrement différente de penser : on travaille davantage sur le divertissement, le rebondissement, que sur les concepts. Même si - je n'ai pas résisté -  j'ai pris à contre pied quelques idées fantasy et fantastiques convenues pour en faire un cœur d'intrigue inattendu... Un quart ou un tiers du récit sont donc pondus. Et une trouille de tous les diables parce que j'ai intérêt à réussir ce qui sera peut-être mon premier roman publié.
Je me donne jusqu'à la fin du printemps 2014.

samedi 12 octobre 2013

Le dernier Lama Exterus

Brins d'Eternité n°36 vient de paraître. La revue canadienne publie ma nouvelle "Le dernier Lama Exterus". C'est un planet-opera. Il y a une rencontre avec une espèce extra-terrestre et un peu de biologie étrange. Certains qui l'avaient lu avant parution avaient jugé le texte malsain, je ne le trouve pas si choquant, ayant écrit bien pire...

Ce qui me fait vraiment plaisir, c'est cette superbe illustration de Chantal Fournier. J'ai toujours apprécié les illustrations de mes nouvelles, mais cette image est superbe, elle représente parfaitement ce que j'avais en tête. Un grand merci à l'illustratrice de talent !

Le dernier Lama Exterus
Sur la planète Ankaa Prime, le nombre de formes de vie est très limité. L'équipe du professeur Denton étudie les derniers troupeaux de Lama Exterus, des mammifères proches de nos lamas terriens, mais dont le nombre a inexplicablement décru.

Le dernier Lama Exterus © Chantal Fournier




Rendez vous sur le site de Brins d'Eternité. On peut y acheter un numéro même depuis la France, il faut juste envoyer un petit mail à l'équipe pour la conversion dollars canadien et euro. Je crois que la transaction peut se faire par Paypal.





Une chronique de ce numéro sur Yozone.
Je me permets de citer le commentaire évoquant la nouvelle :

Phil Becker est décidément un auteur en vue ces derniers temps. On ne s’en plaindra pas, car ses nouvelles sont de qualité. Sur Ankaa Prime, chez les mammifères, la seule espèce vivante ressemble aux lamas terriens. Surnommée Lama Exterus, elle est le sujet d’études de scientifiques débarqués sur la planète. Un concours de circonstances, et encore ! les conduira à mieux comprendre ce monopole.
Les personnages sont bien décrits, la situation évolue étonnamment... “Le dernier Lama Exterus” n’est pas sans rappeler certains romans axés sur l’évolution déconcertante d’espèces extraterrestres. Je pense entre autres aux « Profondeurs de la Terre » de Robert Silverberg. Une apparition réussie de plus pour Phil Becker.

vendredi 13 septembre 2013

Acier froid sur les poumons

AOC numéro 29, du club Présences d'Esprits, vient de paraître. J'y publie ma nouvelle Acier froid sur les poumons. Un texte assez personnel, écrit d'une traite il y a quelques années, et qui a marqué un tournant dans mon écriture.

Le sommaire du numéro est ici.
 
Pour l'acheter, c'est par ici.

Un grand merci à Frank Ols qui a réalisé cette superbe illustration !

Acier froid sur les poumons
Le jour de leur quinzième anniversaire, les adolescents reçoivent leur Bijou d'Acier, le pendentif qui déterminera leur religion pour le restant de leur vie. Mais le Bijou de Cali est un symbole inconnu.


Voici le passage concernant la nouvelle :

Phil Becker est un habitué d’« AOC » et on ne s’en plaindra pas au vu de la qualité de ses apparitions. “Acier froid sur les poumons” ne déroge pas à la règle, même s’il faut reconnaître que l’on se retrouve tout de même en territoire connu. L’idée d’apprendre à un certain âge ce que nous réserve un avenir aux dés pipés, afin de museler les masses, n’est pas neuve. De plus, elle n’est pas sans rappeler la récente nouvelle “Cosplay” deMichel Pagel qui nous présentait la mode des sosies de personnages de fictions ou de jouets, comme moyen d’ascension dans la société.
Phil Becker a choisi la voie de la religion ou d’un courant pour maîtriser le peuple ou plutôt l’endoctriner. Un talisman donne un sens à notre vie. Le frère de Cali qui a un Svastika sur le torse a endossé le nazisme, alors que sa mère suit le chemin du zoroastrisme et son père celui de l’égyptologie. Aussi lorsque Cali reçoit un talisman d’un genre nouveau, inconnu au bataillon et aux vertus étonnantes, tout dérape et toute déviation par rapport au plan doit être rudement réprimée. Et si...
Cet avenir effrayant, car l’individu perd son libre arbitre, est contrebalancé par une conclusion pleine d’humour. Tout du long, l’auteur parvient à nous intéresser à son histoire qui emporte l’adhésion. La meilleure nouvelle de ce numéro !



dimanche 1 septembre 2013

Planète SF change de peau

C'est à l'occasion de cette refonte que je découvre Planète SF, un concept sympa qui regroupe les blogueurs SF de divers horizons.



Car c'est bien le problème : communautés, blogs, forums sont éparpillés aux quatre coins du net et vivotent de leur côté. Le pôle Cafard Cosmique a stoppé sa partie chroniques en 2010, Actu SF est encore bien vivant, avec un forum efficace, mais c'est un véritable casse-tête que d'y chercher un dossier ou une chronique de bouquin. Présence d'Esprits est tout concentré sur sa publication papier au point que la partie internet ronronne, Acta est fabula ricane, Frontières démarre, Noosfere et BDFI classent, et plus d'une centaine de blogs d'imaginaire proposent des sujets et chroniques qui sont parfois les mêmes (ImaginR compris). Sans oublier les chantiers / conseils d'écriture en ligne, sur le modèle du leader Cocyclics, et les sites qui se spécialisent dans un sous-genres, comme les fans de steampunk.
C'est bien d'être partout, mais voir de temps en temps des initiatives qui forment des liens, c'est un plus.

Planète SF, après avoir longtemps évolué en .org, après avoir lancé le "Prix Planète-SF des blogueurs", s'offre aujourd'hui un .com tout neuf sur une déco épurée et classe comme l'impose la mode actuelle des thèmes internet. A visiter d'urgence.


dimanche 4 août 2013

Chroniques sur ImaginR



Voilà un moment que j'avais envie de partager des lectures. Mais intégrer des chroniques à un blog les rends parfois difficilement accessibles, le format colonne fait obstacle à la recherche.

J'ai donc créé un blog parallèle avec un thème plus adapté.

Il ne s'agit pas de chroniques chartées et balayant un éventail des dernières nouveautés. Je n'ai pas le temps pour ça et tant de webzines et de blogueurs le font déjà si bien.

C'est simplement une liste de coups de coeur - rares seront les critiques négatives - avec quelques avis subjectifs et une envie de partager. Il y aura de vieilles lectures dont je me souviens encore un peu, et des achats plus récents. Ca va grossir avec  le temps.

Ca s'appelle ImaginR. Il faut cliquer ici.

dimanche 2 juin 2013

Deux ans de journalisme

Il y a un peu plus de deux ans, j'avais quitté l'Education Nationale et je découpais des couvertures à bulles pour piscine, au ciseau et à genoux, jusqu'à m'éclater les rotules. Quand on m'a proposé un essai dans l'hebdo local, je me suis dit que ça ne durerai que le temps de l'essai. Pas grave, il me fallait une raison de lâcher les ciseaux.
Aujourd'hui, à défaut de vivre de ma passion, je dois bien reconnaître que je vis de ma plume. Avec le week-end entre deux numéros, le journal est toujours là, dans l’esprit, jamais terminé. Un puits sans fond qu’il faut sans cesse remplir d’idées. Et puis le mois dernier, je trouve quelques heures pour écrire une nouvelle fantastico-policière en me servant d’un reportage de deux jours réalisé avec la police et la gendarmerie scientifiques. J’avais déjà mon personnage, mon enquêtrice. Je n’ai eu qu’à la jeter sur une affaire. J’ai alors feuilleté mes vieux numéros. Ils sont là, les héros de mes futurs récits. J’ai revu ces personnes que j’observais des heures durant sur le banc presse de la cour d’assises, ces gens qui ont tué, violé, séquestré. Elles sont là, mes personnalités complexes, mes Némésis. J’ai rassemblé les pages portraits avec des sportifs, inventeurs, artistes au parcours à peine croyables. Ils sont là, mes rebondissements. Aurais-je seulement osé mettre les pieds dans une synagogue, une mosquée, une salle de conseil municipal, un tribunal, dans une caserne ou à la lisière d’un incendie sans ce boulot ? Alors, emploi alimentaire peut-être, mais formidable source de matière. Aiguillon, aussi, qui maintient le rythme. Pour chaque numéro, je dois trouver une vanne pourrie parce que je me suis engagé à produire un strip de quatre cases façon roman photo. Quatre rédacteurs du journal vus de dos censés représenter l’ambiance au bureau avant le bouclage avec les blagues vaseuses sur les sujets en cours... Aiguillon parce qu’on est un hebdo et qu’il faut avoir quasiment une semaine d’avance sur un scoop pour espérer griller un quotidien ou un site internet. Il arrive que l’on bosse des semaines sur un reportage pour voir le dossier repris par un autre média le jour de l'impression. Mais quand on est les premiers, quand on révèle un scandale, voire, et ça arrive, quand on fait bouger les choses pour des gens dont nous étions le dernier recours, c’est quand même bon. Et les dossiers réalisés en équipe, cet effet groupe qui a fini par naître, ou les paris en paquets de bonbons qu’on fait sur la présence ou non des tics verbaux du rédac-chef dans ses papiers... Tout cela compense parfois l'omniprésence d'un journal qui envahit jusqu'à votre vie privée.

Je dois pouvoir faire quelque chose de tout ça, c’est ce que je me répète. Je dois pouvoir en faire quelque chose, il faut seulement trouver le bon angle.

On m'a reporté en plein reportage... 
Ici la technique hasardeuse de l'appareil photo par dessus la foule

mercredi 8 mai 2013

L'amiral nu


Frontières numéro 3, le webzine d'imaginaire, vient de paraître.

La revue publie ma nouvelle L'amiral nu.
Frontières, c'est gratuit et ça se lit en ligne. Il suffit de cliquer juste ici.
Dans ce numéro, je signe également deux chroniques : celle de Béhémoth, le dernier tome de la trilogie des Rifteurs de Peter Watts, et celle de Gueule de Truie, le roman post-apocalyptique de Justine Niogret.
Pour voir le site général de Frontières, c'est par ici.




L'amiral nu
C'est l'histoire d'une île suspendue, avec des rochers volants et des navire des cieux. C'est aussi celle de deux frères, d'un triangle amoureux, de conneries de jeunesse et de savoir qui, vraiment, mal tourné. (et à la fin il y a une fille toute nue, mais ça c'est pour le fan service).