samedi 24 janvier 2015

Stylo rouge

Voici venu le temps de la correction. Pas celle des relectures perso, mais celle l'œil expert de l'éditeur qui vient de me renvoyer le tapuscrit de mon roman Le lycan blanc agrémenté de remarques en rouge. Et là c'est le choc dès l'instant où l'on réalise combien les annotations sont pertinentes. J'aurais presque préféré ne pas être d'accord avec l'éditeur. Mais tout semble tellement évident qu'on se demande comment on a pu passer à côté. Une belle leçon d'humilité. Je me suis découvert une sévère addiction au mot "quelques", que j'ai casé à peu près partout, parfois à deux lignes d'intervalle. Même chose pour les "fit-il", en profusion dans les dialogues, ou pour le pronom "on". Heureusement il y a quelques mentions "bien" pour certaines tournures, ce qui rassure et permet de passer au paragraphe suivant sans sombrer totalement dans le mépris de soi.
J'ai jusqu'à fin février pour rendre une version finale. Avant une publication de mon premier roman, sauf report, en avril 2015. Can't wait.

mardi 20 janvier 2015

Scylla lance les éditions... Scylla

Je ne connais la librairie parisienne Scylla que de nom. Mais comme elle s'impose en référence dans le milieu de l'imaginaire, la voir passer maison d'édition attire l'attention, d'autant qu'elle avait déjà participé à la création des réputées éditions Dystopia.
Et ce lancement se fait via un financement participatif. Après les revues Mythologica et Fiction, c'est donc l'édition SF proprement dite qui passe aujourd'hui par la mode du crowdfunding.

Et aujourd'hui, le financement participatif, c'est davantage une manière de précommander qu'un mécénat. En l'espèce, pour une aide de 20 euros, on reçoit les deux bouquins.

Scylla cherche donc un peu moins de 10 000 euros pour lancer sa maison d'édition et sortir deux ouvrages. Une réédition de Roche Nuée, de Garry Kilworth. Je ne sais rien de ce livre, si ce n'est qu'il s'agit d'une sorte de post-apo social intriguant.
Le deuxième livre est une novella, qui inaugure la collection 111 111, qui ne comprendra que des textes de 111 111 signes. Contrainte intéressante, qui promet des textes brefs et forts. Nous aurons donc droit à Pour grandir il faudrait oublier la frontière de Sébastien Juillard. Et pour le coup, Sébastien Juillard, je connais. J'ai lu une paire de ses nouvelles. C'est bien. J'ai envie de voir ce que ça donne sur la longueur. Et puis, "Il faudrait pour grandir oublier la frontière" c'est un futur proche dans la bande de Gaza. Ce qui suffit à me faire baver.

Pour en savoir plus, il faut attendre l'issue du financement (actuellement autour de 60%). Je vous encourage à participer. Il faut cliquer ici.

jeudi 15 janvier 2015

Pense-bête : les sous-genres en SFFF

Voici un petit pense-bête pour se souvenir à quoi correspondent toutes ces étiquettes dont on affuble à outrance l’imaginaire. Notez bien que si je m’en amuse, je ne méprise pas fondamentalement les sous-genres. Pour un néophyte, un sous-genre c’est aussi ouvrir la porte d’un grenier. Je n’oublierai jamais mon soulagement quand j’ai découvert pour la premier fois le mot space-opéra en refermant un bouquin. Cela signifiait qu’il y en avait d’autres.

Alors, si j’ai tout bien compris, il y a d’abord trois grosses étiquettes en imaginaire :

La science-fiction : le futur
Le fantastique : le surnaturel
La fantasy : le médiéval magique et / ou alternatif

Ensuite chacune a des sous-étiquettes. Voici quelques sous-genres de la science-fiction :

Le space-opéra : l’homme a colonisé l’espace. Souvent l’auteur a trouvé une astuce pour que les vaisseaux spatiaux aillent vachement vite (comme ne pas évoquer le problème ou aligner des trous de ver).
Le planet-opéra : l’histoire se passe sur une planète. Des auteurs trouvent plus pratique de proposer un paysage unique : une planète glacée, désertique ou une jungle.
L’uchronie : l’histoire n’est pas celle que l’on connait. Et si les nazis avaient gagné ?
La dystopie : le futur pas cool. Souvent c’est un futur sous surveillance.
L’utopie : le futur cool.
Le post-apocalyptique : le futur après la catastrophe. En général il y a peu d’humains, des bâtiments abandonnés, et parfois même des mutants.
La hard-science : un futur avec une technologie réaliste parce que l’auteur est documenté
La spéculative fiction : un futur proche plausible centré sur une évolution sociétale ou politique

Dans les sous-genres de la SF, il y a aussi tout un tas d’étiquettes qui finissent par « punk », suffixe qui a la base devrait impliquer la présence de rebelles ou d’anticonformisme :

Le cyberpunk : les multinationales ont remplacé les Etats et ont leurs propres milices. Des hackers cool piratent la réalité virtuelle depuis une cave blafarde. On améliore son corps avec, au choix : des implants, des tatouages électroniques, des puces, des membres artificiels.

Dans la famille des punks, beaucoup appartiennent au « rétrofuturisme », à savoir un futur dont la technologie évoque un passé en particulier. Les voici :

Le steampunk : une Angleterre victorienne où la technologie a oublié l’électricité pour se concentrer sur la vapeur, les engrenages et les dirigeables.
L’atompunk : un post-apocalyptique nucléaire avec un niveau de technologie qui ne dépasse pas les années 1950.
Le teslapunk : un univers basé sur les inventions électriques de Nicola Tesla
Le clockpunk : c’est comme le steampunk, mais avec plus de ressorts et moins de vapeur.
L’étherpunk : la vapeur est remplacée par une substance magique.
Le dieselpunk : on sillonne le futur à bord de gros engins à carburant. Le pétrole est roi.

Quelques sous-genres du fantastique :

La bit-lit : romance adolescente sur fond de créatures qui mordent mais où tout le monde est quand même très séduisant. Le port du cuir est apprécié.
Le gothique : évoque le macabre des XVIIIe et XIXe siècle. En gros c’est la bit-lit, mais mieux écrit. (C'est aussi, me fait-on remarquer dans les commentaires, l'ancêtre du fantastique).
L’horreur : avec de l’horreur dedans. On parle parfois de splatterpunk s'il y a des sociopathes déjantés.
Le réalisme magique : une réalité précise et identifiable dont les codes sont déformés par l'irrationnel.
Le fantastique psychologique : frontière entre surnaturel et folie / hallucinations des personnages.


Quelques sous-genres de la fantasy :

Heroic fantasy : Un type accomplit une quête, seul. Parfois, il s’appelle Conan.
High fantasy : Des types accomplissent une quête, en équipe. Pour respecter la diversité, l’équipe comporte un minimum de nains, de mages et d’elfes.
Urban fantasy : le merveilleux se cache en ville.
Dark fantasy : fantasy vaguement horrifique avec des héros à la moralité ambiguë pour faire plus vrai.
Light fantasy : fantasy amusante ou enfantine
Science-fantasy : la fantasy mâtinée de technologie
Animal fantasy : les animaux qui parlent y tiennent une place centrale.

samedi 10 janvier 2015

Les bêtes humaines

Ma nouvelle Les bêtes humaines vient d'être publiée par la revue Eclats de Rêves, dans son numéro 24. Ce fanzine aux parutions plutôt espacées n'en est pas moins de qualité et a vu passer quelques jolies plumes. C'est donc un honneur que de le rejoindre avec ce texte.

L'instituteur stagiaire entend des voix depuis toujours. Mais lorsqu'il attire les insectes, jusque dans sa classe, et qu'il se couvre de blessures inexpliquées, il se dit qu'il y a peut-être vraiment quelque chose qui cloche.

Pour acheter ce numéro, vous pouvez passer par le site officiel, ou le commander, au prix de 4 euros + 1 euro de port (en France métropolitaine, sinon compter 2 euros de port) à l'adresse suivante :

Eclats de Rêves
C/o Sandrine Gaquerel
8 B Boulevard Henri Barbusse
93100 Montreuil, France

(chèque à l'ordre de Sandrine Gaquerel)



Trois autres nouvelles sont présentes dans ce numéro : Souvenirs de Sébastien Soubre-Lanabère, Trois sangliers de Philippe Deniel, Interruption de conscience d'Anne Goulard. La couverture est de Matthieu Decock.


Edit juillet 2015 : Les bêtes humaines est sélectionnée pour le prix Masterton 2016.